Un semi pour ne pas faire les choses à moitié...

Publié le par olirun

Dans la grisaille de cet hiver qui n’en finit pas, j’ai longuement hésité entre m’aligner à Wavre-Bruxelles ou au semi-marathon de Roselies. Des contraintes familiales ont tranché pour moi et bien que régulièrement inscrit sur l’épreuve brabançonne, je revêtais finalement mon dossard Vals et Châteaux pour rejoindre la joyeuse troupe de Fleu sur la ligne de départ à Roselies.

A 5 semaines d’Anvers, j’avais le choix entre deux écoles : soit rester bien sagement dans les tempos prévus par le plan marathon et faire de ce semi une sortie dominicale sans plus, soit prendre cette épreuve comme test grandeur nature et faire la course à la sensation du moment !

30 secondes avant le départ, j’hésitais encore quant à la philosophie à adopter et comme toujours, c’est le premier kilomètre qui allait emporter la décision. Bien calé au sein d’un peloton fort de 220 coureurs, je démarrai à un train que je jugeais mesuré mais qui s’avérait fort rapide dès la première balise : 4’07…    

Difficile dès lors de faire rentrer les chevaux à l’écurie et le profil descendant de l’épreuve dans ses 6 premiers kilomètres m’ôtait définitivement toute envie de céder aux appels de la sagesse.  A l’issue de cette première partie de course très roulante et au paysage pour le moins déprimant, je passai au tiers de la course en 29’. Arrivé sur le halage cher à Sergio « il magnifico »,  je me retrouvai dans un groupe dont la vitesse de croisière avoisinait les 4’15 au mille. Si cette allure était un rien exagérée en ce qui me concerne, le fait d’être au sein d’un groupe me protégeait du vent qui, bien que modéré, ne soufflait pas dans le bon sens …

Le halage, c’est long, très long… et ce n’est que passé le 13ieme kilomètre qu’on arrive enfin au pont de Tamines et où on peut enfin échapper aux bourrasques. Entre-temps, le groupe s’est décanté et j’ai laissé filer la plupart de mes compagnons. Le panneau du 14ieme est passé en 59’30 et, si le vent ne souffle plus dans le mauvais sens, les nuages qui s’amoncèlent n’augurent rien de bon.

15ieme kilomètre et dernier ravitaillement, je tiens toujours mon allure de 4’20 mais je sens bien que la fatigue commence à se faire sentir.  Je saisis dès lors le gel que j’avais eu la présence d’esprit d’emporter et l’accompagne d’un peu d’eau. Le parcours rentre alors dans un sous-bois et l’asphalte cède la place à un sentier.  C’est le moment que choisissent les éléments pour se déchaîner. Une pluie glaciale, agrémentée de fortes bourrasques, inonde les concurrents et le parcours devient patinoire … Les passages en terre se transforment en boue et l’adhérence n’est plus optimale, doux euphémisme. La moyenne kilométrique chute à 4’45 au mille alors que la côte du 18ieme kilomètre se profile.

Est-ce l’effet du gel ingurgité quelques minutes auparavant ? Je ne sens soudain plus la fatigue, avale l’unique difficulté du jour au point de revenir sur quelques concurrents à la dérive. Les jambes reprennent leur rythme effréné et je boucle le 19ieme en  4’15 et le 20ieme en légère descente en 4’00.

Finalement, je passe la ligne en 1H31 et 39’’, pulvérisant mon record sur semi de plus de 5’ et en 42ième position. Inutile de dire que je suis ravi et que, si courir un semi à fond à 5 semaines d’un marathon n’est peut –être pas indiqué, la performance est, en tous cas, bonne pour la confiance !                 

Publié dans Compte-rendus

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