Ironmanneke de l’Otan 2014: first step on the road to Nice …

Publié le par olirun

Deux ans.

 

C’est le délai que je me suis fixé un soir de juin 2013. Deux ans pour me préparer mentalement et physiquement à ce que je considère comme le sommet de l’endurance et de la difficulté : l’Ironman de Nice.

Depuis décembre, j’ai entamé une préparation spécifique destinée au triathlon. Des heures de natation à bouffer du carrelage, des heures de rouleau à bouffer du parpaing à côté de la chaudière et une très nette diminution des heures de jogging.

Première étape sur la route de Nice avec l’Ironmanneke de l’Otan ce dimanche. Premier test un rien sérieux pour jauger de la forme et du bienfait présumé des entraînements. Cette épreuve avait été mon premier triathlon il y a deux ans et j’ai donc les temps de référence de mes débuts. Je sais que j’irai plus vite en natation, sport où je tenais plus de l’enclume que du requin marteau. Normalement, en vélo, cela devrait aller beaucoup plus vite aussi. Reste l’inconnue course à pieds ou je suis passé de 45 kilomètres par semaine à une petite trentaine en optant pour le triathlon. 

En m’inscrivant, j’ai renseigné un temps de 11’ pour les 500 mètres de natation. Il y a deux ans, l’organisateur avait eu pitié de moi et m’avait fait sortir de l’eau après 450 mètres afin de mettre un terme à mon calvaire. En entrant dans le couloir avec 3 autres concurrents, deux d’entre eux affirment vouloir nager en moins de 8’. Le dernier annonce 10’. Comme je m’autoproclame le plus lent, je me mets dès le départ dans le sillage de celui-ci et n’en sortirai pas. Je suis sans doute un chouia plus rapide que lui mais il est régulier et je ne vais pas m’époumoner à le dépasser. Le rythme me convient parfaitement. L’épreuve se déroule sans souci. Les deux forcenés devant mènent un train d’enfer et je suis mon brave poisson pilote. En sortant de l’eau, le chrono affiche 10’18… Je pulvérise là mon record sur la distance de 30 secondes.

2014-05-04-12.45.58--1-.jpgJe passe dans la zone de transition et cours sur le tapis bleu disposé par l’organisation. Le parc n’est pas tout près et certains sprintent comme si leur vie en dépendait. J’enfile mon foulard, mon casque, mes chaussettes et mes chaussures, fixe le dossard  à ma taille et empoigne mon vélo. Je cours vers le départ, passe le tapis et enfourche la monture façon John Wayne dans Rio Grande…

C’est parti pour 18 kilomètres relativement aisés en deux boucles avec une seule côte pour difficulté. Le parcours est assez roulant si on excepte une zone un peu plus sinueuse et dont le revêtement a connu des jours meilleurs. Je me sens très bien et accélère, je suis très largement au-dessus des 30 km/h. Je dépasse des attardés qui sont soit dans leur deuxième boucle soit partis trop vite. Dès que le parcours le permet, je me pose sur les prolongateurs, rentre la tête et emmène grand. Le vent de face n’est pas trop dérangeant et à l’exception d’un écart effectué pour éviter une voiture de police, le parcours vélo se passe sans aucun souci en 32’05… 6 minutes de mieux qu’il y a deux ans…

De nouveau un passage par la zone de transition ou je délaisse le vélo et le casque au profit de mes chaussures de course. C’est l’heure de vérité, comment vais-je me comporter en course alors que je ne cours plus autant. Dès le début, je constate que cela tourne et une période de répit n’est même pas nécessaire. Le premier kilomètre est bouclé en 4’17 et je me sens de mieux en mieux. Je dépasse encore beaucoup de candidats. L’un soupire, l’autre applaudit, un troisième me gratifie d’un « Amaï » bien flamand … Ravitaillement après 3 kilomètres et j’accélère encore, je me sens pousser des ailes et termine les deux derniers kilomètres sous les 4’au kilomètre… Du jamais vu ! Finalement, la pratique du triathlon permet de progresser en course à pied même en diminuant le volume d'entraînement. 

Je passe la ligne en 1H12… Soit pratiquement 12’ de mieux qu’il y a deux ans.  Inutile de dire que je suis ravi. Tous ces entraînements n’auront pas été vains.

En résumé une belle après-midi sous le soleil et dans un excellent état d’esprit sans oublier une organisation au top de la part du Bin.

 

La route est encore longue, prochaine étape, le triathlon de l’Eau d’Heure le 1er juin. La détermination est la seule arme de ceux qui n’ont aucun talent.  

Publié dans Compte-rendus

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