Le jogging de Gembloux : hot road ...
Sixième édition du jogging de Gembloux ce dimanche et troisième participation consécutive en ce qui me concerne.
Voilà une épreuve superbement organisée sur un parcours sélectif et exigeant. Chaque année, le nombre de participants augmente de façon sensible. Cette année, 202 joggeurs étaient présents sur la grande distance alors que 140 personnes s'étaient rassemblées pour le cinq kilomètres.
Première satisfaction, mon neveu Julien a remporté haut la main le 800 mètres dévolus aux jeunes foulées. 800 mètres en 3'38 à 7 ans, voilà un chrono pour le moins prometteur. Tonton est fier de lui !
Une température avoisinant les 22 degrés salue le départ de la course. Comparé aux excès des jours précédents, on accueille la légère brise qui accompagne un soleil généreux comme du pain béni.
Après un départ prudent et en descente, je dépasse Cécile Houbart dès le passage dans la cour d'honneur de la faculté d'agronomie... Je ne sais pas si ca va tenir car elle a un niveau appréciable et pour ma part, je n'ai pas encore digéré la sangria du barbecue de la veille.
1500 mètres de course et voici déjà la première difficulté : un petit raidillon pour sortir de Gembloux. Je dépasse à tour de bras des touristes partis comme des flèches et qui explosent dès que la route s'élève. On sort de Gembloux et l'asphalte fait place au chemin agricole. On rentre dans un sous-bois bien ombragé et c'est parti pour une descente ultra-technique. Deux ou trois coureurs qui avaient explosé dans la première montée me redépassent au sprint en soufflant comme des locomotives ... Je ricane, je sais qu'en bas, la route va de nouveau s'élever et que dès les premières mètres de l'ascension suivante, je vais les redépasser sans coup férir. Ca ne rate pas, autant dire que je ne les reverrai plus, il faut être humble en course à pied.
Voici le sommet de la deuxième ascension et son ravito. Je prends deux gobelets et m'asperge soigneusement... J'atteinds la mi-course et me fais dépasser par deux, trois coureurs. Il faudra absolument que j'apprenne à gérer mes descentes... J'y perds à chaque fois le bénéfice de mes bonnes montées...
Nous voilà à la station d'épuration au bord de l'Orneau, on attaque la troisième difficulté du jour, la plus facile ! Une fois au sommet, on bifurque dans un sous-bois en bord de champ. Un rapide coup d'oeil en arrière et Cécile Houbart est encore 30 mètres derrière !
C'est déjà le moment de la dernière difficulté du jour : pratiquement 900 mètres de montée sur un sentier en pierres qui réverbèrent bien la chaleur. J'adapte le tempo en fonction et personne ne me dépasse. C'est bon signe. C'est le moment de vérité, je grimace mais je m'arrache et arrive au sommet en suant sang et eau et le deuxième ravito est le bienvenu. Plus que 2 kilomètres de plat relatif et j'y serai !
La fin de la course est sans anicroche. Dans le dernier kilomètre, trois concurrents me dépassent mais toujours pas de trace de Cécile Houbart. Ca va le faire, ca va le faire ! Un coup d'oeil à la Garmin, je suis sous les 40 minutes au neuvième, je vais essayer de rentrer sous les 44 minutes .. Je donne ce qu'il reste, on ne va pas chipoter, une dame me signale que je suis quatorzième et je me dis que son calva du matin doit être du bon !
J'entrevois le portique d'arrivée ! 43'55... Je l'ai fait, 12 secondes devant la première dame et je suis bien quatorzième. Je suis assez content de moi. Après un mois sans compétition, je n'ai pas perdu grand'chose et le résultat est inespéré.
La semaine prochaine, je suis inscrit à Bruges mais je pense que je vais faire l'impasse pour aller faire le trail de l'Eau Noire à Couvin, mon pays, dans une course programmée le 18 juillet et où l'emotion sera fatalement au rendez-vous,
Pour ceux qui aiment les stats et les chiffres, voici le classement de Gembloux et les données techniques de ma course...
A bientôt
Oli